Kwezi 
Les pompiers et leurs équipements sont régulièrement victimes des caillassages des voyous lorsqu’ils doivent notamment intervenir sur des barrages enflammés alors que les heurts sont toujours en cours. Mais cette fois, les choses sont bien différentes et le niveau de violence a atteint des sommets…
Mardi dernier en fin de journée, les sapeurs-pompiers ont été appelés pour une intervention sur Koungou sur le secteur de Longoni et ce, suite à une agression qui venait de se produire. Une femme venait en effet de recevoir une bouteille en verre en plein visage. Or, sur ce secteur criminogène, les pompiers n’interviennent plus sans la présence des gendarmes. Mais comme le calme semblait de retour depuis quelques jours, le régulateur n’a pas eu la présence d’esprit de prévenir les militaires, le secours se sont donc rendus en intervention seuls.
Sur place, les 3 sapeurs ont immédiatement pris en charge la victime dans le VSAV(véhicules de secours) pour lui prodiguer les premiers soins d’urgence.
Or, contre toute attente, les agresseurs sont revenus à la charge estimant ne pas en avoir fini avec leur victime pourtant blessée et se sont engouffrés dans le véhicule pour finir le travail à coups de chombo et saccager au passage l’ambulance.
L’équipage a bien évidemment été pris à partie alors qu’il s’affairait autour et dans la cellule sanitaire. L’attaque a été d’une extrême violence et tous ont eu peur pour leur vie, au point que deux d’entre eux ont pris la fuite tandis que le chef d’agrés a tenté de s’enfermer dans le véhicule.
Cela n’a pas stoppé la horde sauvage qui s’est munie de pierres pour briser les vitres et c’est lorsque l’une d’entre elles a explosé que le pompier resté a été blessé au visage.
Il parviendra à s’enfuir et à se réfugier dans une boulangerie voisine pour alerter les forces de l’ordre.
L’un des deux sapeurs qui avaient pris la fuite en premier lieu est revenu pour sa part à l’ambulance et l’a démarrée devant foncer en direction des assaillants pour s’extirper de ce si mauvais pas et récupérer au passage son collègue.
Le chef d’agrés quant à lui sera resté à l’abri à la boulangerie derrière le rideau métallique. Les faits auront duré au total une vingtaine de minutes d’horreur et de terreur.
Selon le syndicat des sapeurs, l’équipage serait passé très près de la mort et seraient aujourd’hui très choqué ce qui parfaitement compréhensible.
Bien évidemment aujourd’hui, les secouristes font tous corps derrière le blessé qu’ils soutiennent de manière pleine et entière, mais une fois encore, en voulant sauver une vie, ils ont été pris à partie et payent le prix fort de la violence. Fait particulièrement alarmant, il s’agit de la troisième attaque directe perpétrée contre les pompiers en moins d’un mois.
Le VSAV est sérieusement endommagé, il devra sortir du service pour être réparé faisant ainsi défaut aux autres opérations de secours qui se poursuivent…
Samuel Boscher
