Kwezi 
La délinquance juvénile… Un sujet épineux à Mayotte où la parentalité est mise en cause. Le cas qui suit en fait partie sans doute des maux d’une société bien triste…
Vendredi dernier en toute fin de journée, une jeune fille est entrée en contact avec la police nationale pour déclarer qu’elle avait avec elle un bébé âgé de moins de deux ans et qui n’était pas le sien. Sa mère, une vague connaissance, lui avait confié le matin et ne la voyant pas revenir, ne sachant pas quoi faire, elle avait prévenu le commissariat.
Les policiers se donc intéressés à la situation et ont reçu la jeune fille âgée de seulement17 ans, ainsi que l’enfant qui a été placé en famille d’accueil.
Mais la maman a fait sa réapparition en demandant des comptes à celle qui avait gardé son enfant tout en exigeant qu’on le lui rende. Elle sera alors placée en garde à vue pour être entendue. Pour l’heure, l’enfant est toujours placé auprès des services de l’aide sociale à l’enfance et la mère, dans ses explications, déclinera qu’elle avait juste envie d’aller danser, ce qu’elle a fait…
Que faut-il penser de cette situation ? Une mère n’a-t-elle pas le droit de profiter de la vie tout en prenant soin de son petit ? C’est ce qu’elle a fait, mais elle n’a pas prévenu de ses envies de sortie.
Inconsciente, insouciante ? Il appartiendra sans doute à la justice de se prononcer sur le sujet si l’enquête sociale qui devrait être menée s’avère négative.
Il est souvent évoqué le sujet des enfants rois que les parents ne parviennent pas à maitriser. Mais il est aussi courant de voir des parents qui privilégient leurs besoins au détriment de leurs enfants. C’est le cas pour cette jeune maman qui a mis de côté ses obligations parentales pour aller passer du bon temps. C’est humain, certes, mais être parent, c’est aussi oublier ses soifs de sorties. On ne peut pas parler de résilience à la délinquance pour la jeunesse si la parentalité ne montre pas l’exemple.
La jeune nounou quant à elle ne sera pas inquiétée car elle aura fait le bon choix en protégeant le petit et surtout en pointant du doigt l’attitude d’une mère irresponsable qui n’avait sans doute qu’à dire un mot pour coucher ses intentions.
La communication est la mère des vertus, elle en fera sans doute l’amère expérience…
Samuel Boscher
