Axel Nodinot 
De 6h à 9h demain matin, des sages-femmes de Mayotte feront grève et manifesteront devant le CHM, avant une marche en direction de l’ARS.
Le mouvement de grève du 26 janvier a été initié par l’Onssf (Organisation nationale syndicale des sages-femmes). La CGT et l’Unssf (Union nationale syndicale des sages-femmes) l’ont suivi au niveau national. La colère des sages-femmes s’est exacerbée lors de la parution des conclusions du Ségur de la santé, où elles ont été oubliées par notre gouvernement, encore une fois.
“Nous sommes une profession médicale, clame Mathilde Lozano, coordinatrice régionale de l’Onssf. Pour être sages-femmes, nous passons par la première année commune aux études de santé. Puis, sur concours, nous accédons aux 4 années d’école de sages-femmes. Ce qui fait donc des sages-femmes une profession médicale avec un Bac +5. Nous avons les responsabilités qui vont avec mais nous sommes pourtant toujours assimilées par nos dirigeants et autres à une profession paramédicale.
Il y a une grande méconnaissance de notre profession, de notre parcours d’étude ainsi que de nos compétences. Par la population générale mais aussi par nos collègues professionnels de santé.
C’est pourquoi nous réclamons :
- une information claire et objective par les pouvoirs publics sur les compétences des sages-femmes ;
- des effectifs adaptés dans les maternités ainsi que dans les PMI
- Un véritable statut médical ;
- Une rémunération à la hauteur de nos responsabilités ;
- la reconnaissance des sages femmes comme praticien de premier recours ;
- la reconnaissance des services d’urgences gynéco-obstétricales comme des services d’urgence, au même titre que les urgences générales.”
Cette manifestation regroupera les différents modes d’exercice des sages femmes. Hospitalières, territoriales, du secteur privé et libérales.
