Kwezi 
A Passamainty aux abords du collège vers 19h30 lundi soir, les riverains ont alerté la police pour indiquer qu’un nouveau barrage avait été dressé. Cela se produit de manière très régulière sur secteur… Sur place et comme d’habitude, les fonctionnaires de police ont été pris à partie par les jeunes émeutiers arrivant de tous les côtés. Ils sont cependant parvenus à les disperser et à rétablir le flux normal d’une circulation qui avait été interrompue.
Mais bis repetita plus tard dans la soirée où les délinquants avaient de nouveaux érigé une barricade qui avait cette fois été incendiée. Les policiers sont alors intervenus tout en demandant l’intervention des sapeurs-pompiers pour éteindre les flammes. Mais les soldats du feu ont rencontré toutes les peines du monde pour arriver sur place en raison des embouteillages générés par la route bloquée. Sur le barrage, ils se sont ainsi retrouvés en plein milieu des flammes et des affrontements entre policiers et délinquants, c’est-à-dire pris en sandwich entre les deux camps.
Une situation particulièrement compliquée pour les secours qui sont alors directement exposés au danger, ce qui a le don de poser question sur la gestion des émeutes alors que les barrages incendiés sont devenus monnaie courante.
Pourtant, le feu a bien été circonscrit et les émeutiers dispersés par les policiers. Mais la racaille a eu de la suite dans les idées et a constitué un troisième blocage durant la nuit, une nouvelle fois incendié. Les sapeurs ont alors de nouveau été appelés pour éteindre les flammes.
Au cours de l’intervention où les forces de l’ordre étaient encore à la manœuvre, 4 policiers ont été blessés.
En attendant, alors que les barrages incendiés se sont multipliés ces dernières semaines, la grogne commence à se faire entendre du côté des sapeurs-pompiers à qui il est demandé d’éteindre des barrages à mi-chemin entre les racailles et les forces de l’ordre durant les émeutes. Ils sont ainsi régulièrement victimes des affrontements ce qui selon le commandement n’est plus acceptable.
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin qui est actuellement sur le territoire, peut donc constater de visu et in situ le quotidien de l’île fait de bruit et de fureur mais aussi de barrages enflammés qui deviennent de véritables guet-apens pour les forces de l’ordre et les secours.
