Rédaction Kwezi 
Les forces de l’ordre ont été victimes de jets de pierres lors d’affrontements en Petite-Terre en décembre 2023. Malgré l’identification par un gendarme d’un jeune de Labattoir, accusé d’avoir participé aux violences, le tribunal judiciaire de Mamoudzou a choqué en prononçant sa relaxe au bénéfice du doute.
Le 9 décembre 2023, rue de l’Hôtel de Ville à Labattoir, des affrontements violents entre bandes rivales ont éclaté en soirée. Les forces de l’ordre ont été alertées et ont dû intervenir à plusieurs reprises, subissant notamment des jets de pierres qui ont blessé un gendarme.
Hier, lors du procès de Derek, accusé d’avoir dégradé des véhicules de la gendarmerie et de la police municipale ainsi que d’avoir agressé des agents, la défense a plaidé l’absence de preuves directes. Derek, seul face au tribunal sans avocat, a nié toute implication, affirmant qu’il était à la Vigie avec des amis ce soir-là, ignorant les événements jusqu’à ce qu’il les découvre sur les réseaux sociaux.
Malgré les témoignages incriminants et son passé judiciaire, le tribunal a choisi de relaxer Derek, invoquant le doute sur sa présence sur les lieux des incidents. Une décision qui a stupéfié l’audience, habituée à des jugements sévères dans de tels cas, surtout lorsque la reconnaissance par un gendarme était en jeu.
Le procureur avait requis 8 mois de prison, mais la décision de relaxe ouvre la possibilité d’un appel par le parquet. Cette issue soulève des questions sur l’équité de la justice et suscite des réactions d’indignation parmi ceux qui voient là un exemple frappant de l’impunité perçue face aux attaques contre les forces de l’ordre.
