Axel Nodinot 
Hier, le tribunal judiciaire de Mamoudzou accueillait un homme coupable de nombreuses agressions sur sa femme, parfois très violentes.
La cinquantaine bien tassée, le prévenu affichait la pire attitude possible à la barre, surtout en matière de violences conjugales. Cela faisait déjà de nombreuses fois que son épouse portait plainte, et ce pour de multiples et parfois très graves violences. Nombreuses ecchymoses à l’oeil et au front, peau arrachée… La juge montrera même à l’audience une photo d’une morsure massive à la jambe.
La ligne de défense utilisée par le prévenu sera probablement la pire à adopter dans ce cas de figure : il expliquera que sa femme s’énerve contre lui, que c’est elle qui le frappe. Qu’elle est si démente que c’est elle qui se fait du mal toute seule lorsqu’elle se met dans ces états. « Elle se blesse elle-même ? Ah ces femmes c’est incroyable. » soupirait la juge. « Et elle s’est mordue la jambe toute seule ? ». Sacrée gymnaste, si c’est le cas.
Arborant une attitude dédaigneuse et allant jusqu’à sourire lorsque sa femme raconte en détail à la barre comment il la tabasse lorsqu’elle se refuse à lui, le prévenu était pourtant sous le coup d’une interdiction d’approcher. Une attitude générale qui lui vaudra 12 mois d’emprisonnement, dont 6 mois avec sursis, ainsi que 4000 euros de préjudices divers à verser à la victime.
