Kwezi 
Les familles des ressortissants français, originaires de Mayotte, piégés à Khartoum sont dans l’angoisse la plus absolue, 8 de leurs proches aurait été oubliés sur place dans la panique de l’évacuation de l’ambassade des ressortissants français par le gouvernement au moment où la situation à Khartoum était déjà très grave. Les familles appellent à l’aide.
Alors que le Soudan est en proie à une guerre sanguinaire et en dehors de tout contrôle où les deux forces armées qui s’opposent s’en prennent à la population dans des opérations de lynchage atroces, plusieurs mahorais se sont fait connaître comme ayant été oubliés par les autorités françaises au moment où la France termine d’évacuer ses ressortissants, ils ne sont pas sur les listes. Ils seraient aujourd’hui 8 à être livrés à eux-mêmes dans les rues de Khartoum où le chaos règne.
Ils ont fait appel aux membres de leur famille à Mayotte pour que celles-ci mobilisent les parlementaires afin qu’ils interviennent le plus rapidement possible auprès du Quai d’Orsay pour qu’ils puissent être eux aussi évacués. Terrorisés et ayant peur pour leur vie, ils se sont réfugiés avec les étudiants comoriens à l’université Ifriqiya. Ils sont 8 incluant des bébés et des enfants.
Leurs familles qui sont à Mayotte sont particulièrement inquiètes au regard du chaos qui a pris place dans les rues de Khartoum.
La difficulté aujourd’hui c’est que l’ambassade est fermée et que les ressortissants français ont été évacués. Les mahorais font état sur place d’une situation confuse, ils ne savent plus comment faire pour sortir vivant de ce piège qui s’est refermé sur eux. Ils sont originaires de Tsingoni et de Mamoudzou, certains des enfants, au moins 5, sont nés à Karthoum. Ils en appellent à l’aide du gouvernement français et espèrent le cas échéant ne pas être abandonnés par les autorités comoriennes.
À suivre.
Anne-Constance Onghéna
Pour France Mayotte matin
