Kwezi 
L’hôpital à Mayotte ne se porte pas très bien, les agents en font régulièrement écho et le font savoir avec des préavis de grève, à l’instar de celui du 15 juillet prochain.
Un nouveau vient de tomber, il émane du service psychiatrie, ce qui n’est pas commun qui s’adresse à la Directrice de L’ARS et là a Direction du CHM. Les conditions de travail demeurent encore en cause…
“La situation des conditions du travail du personnel du Centre Hospitalier de Mayotte est désastreuse et elle n’arrête pas de se dégrader, jusqu’au point que le maintien du service public pour la continuité de soins devient quasiment impossible. Cette situation engendre de la frustration auprès du personnel, et une mise en danger des usagers qui viennent se faire soigner, suite au burn-out qui atteint les agents. Je cite une nouvelle fois certains services par ordre de gravité de détérioration qui n’arrivent plus à répondre à leurs objectifs :
• Le service d’hospitalisation de la Psychiatre et le Centre Médicaux Psychiatrique, plus de Médecins, Psychologues, IDE(S) et AMP, etc. .. ,
La Radiologie fonctionne avec seulement 7 Manipulateurs au lieux de 18 ;
• La Pharmacie Centrale 7 Préparateurs au lieux 18 ;
Le pôle de Pédiatrie-Néonatologie est en surchauffe: 365/365 jours ;
• Le Pôle Gynéco-Obstétrique qui dépassera certainement la barre de 10 000 accouchements cette année ;
Le Service du Bloc opératoire qui fonctionne avec 4 Salles seulement au lieu de 12 au minimum ;
Le Service du SMUR/EVASSAN et le Transport Sanitaires qui fonctionnent avec 15 Ambulanciers en moins ;
Le Service de Brancardage ? ;
L’ouverture du Site Martial HENRY de la Petites Terre sans que toutes les normes de Sécurités et de Conditions de Travail soient réunies etc…
Aujourd’hui j’insiste sur la situation de la Psychiatrie et du CMP, car, ce sont deux services qui ont vu le jour en 2001 avec un objectif de prise en charge de nombreux patients en souffrance psychique sur le territoire de Mayotte. En effet, depuis 2018 ces deux services avaient connu un développement qui étaient significatif pour le suivi des patients présentant divers types de maladies chroniques comme
La schizophrénie ;
• Syndrome dépressif ;
• Troubles bipolaires ;
• Victimes d’agression ;
• Tentative de suicide ;
Souffrance au travail, etc ”.
Bref, la situation n’est pas glorieuse et ce n’est pas une nouveauté malheureusement.
“Face à ces multiples cas qui peuvent affectés différentes couches de la population, le Centre Hospitalier devrait avoir les 15 Médecins Psychiatre afin de maintenir cet élan qui permettrait d’améliorer le quotidien de ces personnes soit en situation de crise à l’hôpital ou pour leur suivi à domicile. Malheureusement à partir de 2019, nous avons commencé à vivre la désillusion totale suite au manque de financement des projets d’urgence par l’ARS et la Direction du CHM. Depuis mars 2020, toute l’équipe a commencé à vous interpeller sur l’effondrement de l’offre de soins en Psychiatrie adulte qui s’est réduite en peaux de chagrin : A ce jour, nous comptabilisons aucun médecins psychiatre titulaire sur le territoire ; Les dix lits d’hospitalisation sont réduits qu’à moitié ;
• Remontée d’absence de plus en plus fréquente et totale des prescriptions médicales pour les chambres d’isolement ;
• Multiple admission de patient sans dossier médicale, sans bilan sanguin, sans ECG, sans prescription pharmacologique tant que pour les traitements de fond que pour les besoins en cas de crise ou de dépression ;
Recru d’essence des prescriptions médicale orale et absence de prescription informatique car les médecins qui sont affecté momentané à notre service sont soit inexpérimenté avec l’outil informatique voir refuse catégoriquement et ouvertement d’utilisé cette outils ;
• Absence total et récurent d’astreinte médicale certaines nuits ;
• Non-respect des normes de sécurité dans le service (extérieur et intérieur) ;
Absence de référent médicale pour l’unité d’hospitalisation ; Absence de chef de service, d’un cadre de santé de proximité ; Absence d’assistance sociale ;
• Non remplacement des agents en cas d’ arrêt maladie qui entraine un sous-effectif certains jours, ce qui augmente encore une fois le risque d’insécurité pour les agents et les patients ;
• Plusieurs agents sont victime d’agression ces dernières semaines par des patients agité suite au non-respect de sécurité adapté ;
Donc l’addition de toute ses difficultés engendrent une surcharge de travail et le risque d’erreur humaine accru et favorise encore une fois la mise en danger de tous.
Enfin, nous rappelons que la souffrance psychique est souvent invisible mais tout le monde est concerné par la question de la santé mentale selon l’organisation mondiale de la santé.
« Il n’y a pas de santé sans santé mentale »
Face à l’ensemble de ses constats et des interrogations nous informons les autorités sanitaire (ARS et CHM) qu’à partir de demain matin, mardi 6 juillet 2021, le personnelle de la psychiatrie et du CMP sera en droit de retrait illimité. Il n’y aura plus d’accueil en consultation et pas de nouvelle admission en hospitalisation.
C’est comme une décision de justice, cela ne se commente pas et le vent social risque de souffler sur un service du CHM qui jusqu’à lors était resté discret…
