13h21 – Certaines chaĂźnes de supermarchĂ©s britanniques et europĂ©ennes ne veulent plus ĂȘtre complices de lâextermination des espĂšces dans lâocĂ©an indien. Principales clientes des pĂȘcheries basĂ©es notamment Ă lâĂźle Maurice, elles annoncent leur intention de boycotter toutes les exportations de thons qui ne seront pas munies dâun moratoire garantissant la gestion durable des ressources halieutiques. Le gouvernement mauricien est notamment appelĂ© Ă lâinstauration des quotas de pĂȘches afin de prĂ©server quatre espĂšces de thons dĂ©jĂ menacĂ©es dâextinction.
Utilisant la ligne et lâhameçon comme seule technique pour capturer les espĂšces pĂ©lagiques migratrices de lâocĂ©an indien, les pĂȘcheurs locaux de lâĂźle de la RĂ©union, ainsi que ceux de Mayotte, de Maurice, des Seychelles, de Madagascar et des Comores avaient dĂ©jĂ attirĂ© lâattention de leurs gouvernements sur les enjeux de durabilitĂ© de la ressource halieutique, dont leur survie dĂ©pend.
Pour sauvegarder la ressource halieutique de lâocĂ©an indien, les pĂȘcheurs locaux, les ONG et maintenant certaines chaĂźnes de supermarchĂ©, exigent ainsi la mise en place de quotas, lâinterdiction des DCP dĂ©rivants ainsi que les fermetures de zones de pĂȘche. Des attentes qui pourraient ĂȘtre examinĂ©es lors de la prochaine session de la Commission thoniĂšre de lâocĂ©an indien, prĂ©vue du 2 au 6 novembre 2020.
TrĂšs bien, encore faudrait-il que la Politique Commune de PĂȘche (PCP) de l’Europe, se penche aussi sur le sujet, en limitant l’accĂšs des eaux territoriales et des zones Ă©conomiques exclusives aux immenses bateaux usines battant pavillon europĂ©en ou Ă©tranger (comme l’EspagneâŠ) et qui pillent les eaux de l’OcĂ©an Indien avec leurs thoniers senneurs. Ils pĂȘchent Ă l’aveugle et ruinent les stocks occasionnant des dĂ©gĂąts irrĂ©versibles. Pourquoi alors ne pas gĂ©nĂ©raliser la pĂȘche Ă la palangre (lignes et hameçons) bien moins destructrices et plus sĂ©lectives?
La rĂ©flexion doit ĂȘtre lancĂ©e et Bruxelles ne doit plus succomber au chant des sirĂšnes des thoniers aux lobbyings si puissants. Si la grande distribution s’y met, il y a alors peut-ĂȘtre un espoirâŠ
Depuis des annĂ©es les pĂȘcheurs mahorais rĂ©clament des distances de pĂȘche Ă 100 milles des cĂŽtes ainsi que des mĂ©thode de prises moins assassines et plus sĂ©lectives, tout en limitant les licences de pĂȘche accordĂ©es sur zoneâŠ