Rédaction Kwezi 
Dans un contexte de crise majeure de l’eau à Mayotte, Hamada Saanda Mahamoudou, le Grand Cadi de Mayotte, adresse une lettre ouverte à l’ensemble des religieux, des autorités publiques et à la population. Face à une sécheresse historique, il propose 20 recommandations d’ordre religieux et de politiques publiques pour préserver et gérer notre ressource vitale commune.
La sécheresse exceptionnelle que connaît Mayotte a conduit à une situation alarmante, nécessitant une mobilisation collective. Le Grand Cadi souligne le rôle essentiel de la communauté religieuse pour sortir de cette crise, tout en proposant des recommandations inspirées des valeurs de l’islam et enracinées dans le respect de l’environnement.
Ces recommandations, énoncées dans une lettre ouverte (adressée aux cadis, imams, responsables d’associations cultuelles, autorités publiques et à la population), visent à encourager des pratiques responsables et à créer une prise de conscience collective sur la préservation de l’eau.
Parmi les recommandations religieuses, on retrouve l’affichage des consignes de bon usage de l’eau dans les mosquées, l’appel à accomplir les ablutions de manière économe et l’organisation de prières spéciales pour demander la pluie « istisqâ’ ».
En ce qui concerne les politiques publiques, le Grand Cadi propose des mesures concrètes telles que l’annulation temporaire de la part abonnement sur la facturation de l’eau, l’installation de citernes d’eau dans les mosquées pour prévenir les risques sanitaires et la mise en place d’une campagne de sensibilisation sur le terrain pour informer la population sur les enjeux de la crise de l’eau.
Le Grand Cadi insiste sur l’importance d’agir collectivement et rappelle la nécessité de puiser à la fois dans les valeurs religieuses et les principes républicains pour résoudre efficacement cette crise de l’eau.
Voici sa lettre complète :
