06h51 :
Mayotte était en fin de semaine dernière sous l’influence d’un cyclone tropical intense, Idai, qui après avoir quitté le Mozambique s’était considérablement renforcé en atteignant les eaux chaudes du canal.
Mais le météore n’avait pas touché directement le département et il avait fait machine arrière pour retrouver le continent africain et de nouveau le Mozambique alors qu’il était à pleine puissance avec des vents dépassant les 250 km/h en rafales.
Depuis, Mayotte est passée à autre chose et a retrouvé son quotidien. Pourtant, un drame est en train de se jouer à quelques centaines de kilomètres de nos côtes.
“Le bilan du cyclone qui s’est abattu jeudi soir sur le Mozambique “pourrait dĂ©passer le millier de morts”a annoncĂ© lundi le prĂ©sident mozambicain Filipe Nyusi au cours d’une intervention tĂ©lĂ©visĂ©e.
“Pour le moment, nous avons officiellement 84 morts. Mais quand on a survolĂ© la zone tĂ´t ce matin […] pour comprendre ce qui se passe, tout laisse Ă penser que le bilan pourrait dĂ©passer les 1.000 morts” a encore dĂ©clarĂ© le chef de l’Etat de retour Ă Maputo.
“La vie de plus de 100.000 personnes est en danger” a-t-il ajoutĂ©. “Nous avons vu des corps dans l’eau. C’est un vĂ©ritable dĂ©sastre humanitaire” (…) “Notre prioritĂ© est de sauver des vies. Aujourd’hui plus de 400 personnes ont pu ĂŞtre sauvĂ©es des zones inondĂ©es” a-t-il encore ajoutĂ©.
Des images aĂ©riennes transmises par l’organisation Mission Aviation Fellowship, montrent des dizaines de personnes ayant trouvĂ© refuge sur des toits de bâtiments en dur, totalement entourĂ©s d’eau.
Beira, la deuxième ville du Mozambique, et ses environs ont Ă©tĂ© “endommagĂ©s ou dĂ©truits Ă 90% par le cyclone Idai” a encore annoncĂ© la FĂ©dĂ©ration internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). “L’Ă©tendue des dĂ©gâts causĂ©s par le cyclone Idai qui a frappĂ© la ville de Beira est Ă©norme et terrifiant” a estimĂ© la FICR dans un communiquĂ© lundi
Lundi, les rues de la ville Ă©taient jonchĂ©es d’arbres dĂ©racinĂ©s, d’Ă©clats de verre et de tĂ´les emportĂ©es. Il s’agit donc d’une catastrophe humanitaire qui est en train de se jouer Ă quelques encablures de Mayotte qui hier encore envisageait une coopĂ©ration rĂ©gionale renforcĂ©e avec le pays aujourd’hui dĂ©vastĂ©.